La mosaïque
La technique de la mosaïque permet de réaliser des dessins, des fresques, des frises, des revêtements de sols… en assemblant de petits morceaux de matériaux divers. Les matériaux les plus divers sont utilisés tels que : morceaux de verre clairs ou colorés, d’argenté, bois, coquillages, pierres diverses…Ces matériaux de récupération souvent appelés tesselles ou cassons peuvent être utilisés tels quels ou retaillés. Mais on peut aussi utilisés des matériaux fabriqués dans ce but tels que des émaux de Briare (proposés dans une épaisseur de 3 cm et une quarantaine de couleurs différentes) du smalt Vénitiens (avec dans ce cas le choix presque infini de nuances dans une épaisseur d’un cm).
Le matériau utilisé va dépendre de sa disponibilité, mais aussi de l’application recherchée (mosaïques de sols réalisées en pierres dures résistant à l’usure, mosaïques pour piscines résistantes à l’eau et aux produits de traitement, mosaïques intérieures ou extérieures…).
Les éléments constituant la mosaïque sont collés sur le support à l’aide de produits adaptés (ciments, enduits, colles diverses…)
La technique de la mosaïque consiste à former des motifs, des figures, des frises… à partir de pièces cassées et taillées, multicolores, appelées tesselles ou cassons (pour du carrelage cassé) et assemblés à l’aide de mastic ou d’enduit. On peut utiliser des fragments de céramique, de pierre, de pâte de verre ou encore du marbre (roche dure et cristalline qui convient aux mosaïques de sol), des émaux de Briare (3 mm d’épaisseur et plus de 35 couleurs différentes), ou smalt vénitien (environ 1 cm d’épaisseur et plusieurs centaines de coloris). Mais on peut également utiliser des galets, des coquillages, des miroirs cassés, de l’ardoise…
Trois techniques différentes
Le choix s’effectue en fonction du support, de la destination et de la taille de la mosaïque :
• la méthode directe se pratique in situ et consiste à coller directement les tesselles à l’endroit sur le support
• la méthode directe sur filet (apparue il y a 20 ans) se réalise dans un premier temps en atelier : les tesselles sont pré collés à l’endroit sur une trame de fibre de verre qui est ensuite fixée sur le support définitif, in situ. Cette technique, souvent utilisée pour créer de grands décors ou fresques, permet de livrer une mosaïque prête à poser et ainsi, de réduire le temps d’intervention sur le chantier
• la méthode indirecte (inventée au milieu du 19 siècle) s’effectue également en atelier : le motif à réaliser est inversé par rapport à l’original car les tesselles sont collés à l’envers sur un support provisoire, généralement en papier kraft. Dans certain cas, un cadre de bois, fixé autour de la mosaïque, va ensuite servir de coffrage pour couler un lit de mortier. Après séchage, la mosaïque est retournée, le papier kraft est retiré et la mosaïque fixée, en un seul morceau, sur le chantier. Si dans la méthode directe, on peut jouer sur l’épaisseur des matériaux pour donner des effets de relief, la méthode indirecte, elle au contraire, favorise une surface complètement plane même avec différentes épaisseurs de matériaux. Ce qui est intéressant pour réaliser des plateaux de tables ou des dalles de sol
Mortier ou colle à carrelage
Les tesselles et les cassons sont collés à l’aide d’un mortier réalisé à partir d’un volume de ciment pour un volume de sable de rivière tamisé (0,2 mm de diamètre), le tout additionné d’eau. Pour ralentir le temps de prise (dans le cas des tesselles de petites dimensions), il est possible de rajouter un ou deux volumes de chaux non hydraulique à ce mortier ainsi que des pigments naturels (oxydes ou terres) pour le colorer lorsqu’aucun joint de finition n’est prévu. Aujourd’hui, ce liant - qui demande une parfaite maîtrise des temps de mise en oeuvre- est de plus en plus délaissé au profit de mortiers colles industriels, identiques à ceux utilisés par les carreleurs, proposant différents temps de prises.