Succession à la marbrerie Pan Lopez
Bruno Pan Lopez a pris la succession de son père à la marbrerie Pan Lopez à Mauriac
C'est en 1965 qu'André Pan Lopez, Bordelais d'origine espagnole, arrive à Mauriac. Il entre comme ouvrier à la Marbrerie générale. Après avoir passé un CAP de carreleur en candidat libre, André Pan Lopez créé une entreprise qui se spécialise rapidement en marbrerie. Après quelques années rue d'Enchalade, il est dans les premiers à s'installer dans la toute récente zone industrielle de l'avenue Augustin-Chauvet.
En 1977, le couple développe son affaire en ouvrant un magasin d'articles funéraires, rue Marmontel. Simone s'occupe de l'accueil et de la vente tandis qu'André se charge des chantiers.
Bruno, quant à lui, suit une formation de tailleur de pierre au lycée des métiers du bâtiment, à Felletin (Creuse). Il y ajoute une mention complémentaire de sculpture et gravure qu'il obtient à Remiremont (Vosges). Le jeune homme cultive la passion de la pierre et la traduit : « La poser est une chose, savoir la travailler en est une autre ».
C'est tout naturellement qu'il intègre l'entreprise familiale après son service militaire, en 1986, et complète sa formation au contact de son père. « Il savait tout faire et moi, je voulais tout faire ».
En 1990, quand l'État supprime le monopole communal des services de pompes funèbres, la famille Pan Lopez prend le relais et l'affaire se développe rapidement. Le magasin de la rue Marmontel est transféré à son emplacement actuel, au numéro 2 de la rue de la République. L'effectif monte, au fil des ans, à sept salariés.
L'année 2000 marque un tournant avec l'ouverture du funérarium. L'initiative relève un peu du pari, à une époque où les familles ont pour tradition de garder leurs défunts au domicile, jusqu'aux funérailles. « Nous sommes allés tout doucement, se souvient Bruno Pan Lopez. Nous proposions ce service comme une solution possible ». Un choix qui aujourd'hui sonne comme une évidence, car passé dans les mœurs.
Des mœurs dont le marbrier constate l'évolution. « Le granit a quasiment remplacé la pierre de Volvic et maintenant, grâce à l'informatique, les gens peuvent visualiser et choisir les modèles de pierre tombale ».
Si Bruno Pan Lopez aime le métier qu'il a choisi, il convient de sa difficulté : « Pour le faire, il faut un cœur derrière la carcasse. Nous accompagnons les gens dans les pires moments et ça n'est pas toujours facile d'encaisser ». Alors, le chef d'entreprise ressent le besoin d'être entouré « Ma famille, les copains et le sport, énumère-t-il. Je suis comme un Saint-Bernard qui porte secours en montagne. De temps en temps, j'ai besoin de la goutte du petit tonneau ! »