Pour tout savoir sur le métier de marbrier des temps modernes.
"Kuros perle de nacre, rouge de Saint-Pons, violet royal, fleur de pêcher, Skyros…" Tout aussi poétique que technique, ce curieux vocabulaire est celui que des marbriers lorsqu'ils parlent des couleurs de cette roche métamorphique depuis longtemps exploitée dans le Saint-Ponais.
Si longtemps, que les plus anciennes utilisations connues sont des haches votives datées de l'époque de la pierre polie ou encore un ex-voto gallo-romain dédié à Dinomogétimar, une divinité de la source du Jaur.
Plus proche dans le temps, la table d'autel de l'église de la cité cathare de Minerve, consacrée en l'an 456, est en marbre de Saint-Pons. D'autres lieux de culte ont adopté ce précieux matériau local. Au total, une vingtaine d'autels ont été recensés parmi lesquels ceux des cathédrales de Rodez et de Gérone, de l'abbatiale de Cluny, des églises de Capestang et de Quarante…
Et bien entendu l'église abbatiale de Saint-Pons créée en 936 qui, avec le temps, est devenue une imposante cathédrale après diverses transformations. Témoin minéral de son architecture initiale, le tympan nord arbore de magnifiques bas-reliefs, "La cène et la crucifixion", sont sculptés dans le marbre. Une pierre que l'on retrouve en en blocs taillés pour la construction de la façade actuelle, construite au XVIIIe siècle.
Après une récente période de mise en sommeil, l'extraction du marbre à repris depuis quelques années. Il a depuis été utilisé dans des hôtels de luxe de la Côtes d'Azur et adopté par le designer Pierre Ganalons. Sans compter qu'à Saint-Pons-de-Thomières on marche sur des trottoirs… en marbre.
C'est la visite d'une marbrerie, équipée d'un centre d'usinage numérique (robot, scie de débit, polisoir à plat…), que l'antenne de l'office de tourisme communautaire Minervois, Saint-Ponais, Caroux en Haut-Languedoc propose de faire découvrir!