Vente marbrerie Soliani
Michel Dauphin, le dernier de la famille, vient de passer la main. Pour prendre sa retraite.
Pour Laurent Heyser, qui reprend la plus ancienne entreprise familiale de Moyeuvre-Grande, les pompes funèbres et marbrerie Paquin-Dauphin, c’est également un véritable changement de cap.
« J’étais chauffeur routier. Voulant changer de métier, j’ai suivi une formation en 2015 aux pompes funèbres Robert, à Pont-à-Mousson. Pendant un an, depuis début 2018, j’ai travaillé avec Michel Dauphin afin de parfaire mon expérience », confie-t-il.
Depuis début janvier 2019, la société appartient en propre à Laurent Heyser.
Saga familiale
« L’entreprise a été créée en 1923 par Edmond Paquin qui travaille avec son frère Augustin », rappelle Michel Dauphin. « À l’époque, il n’avait en charge que le transport des cercueils à l’église et au cimetière… » En 1935, il rachète un commerce de couronnes funéraires en perles et des croix en granit de la ville. « Le menuisier qui fabriquait les cercueils a craint pour son travail et créé des problèmes. C’est à ce moment là que mon grand-père a décidé de vendre des cercueils. »
La marbrerie Soliani aussi
La fille d’Edmond, Simone, se voit offrir un magasin au n° 35 de la rue Foch, pour la vente des couronnes et des croix. En 1953, elle épouse André Dauphin, qui commence à travailler dans l’entreprise. En 1958, Edmond Paquin prend sa retraite et partage ses affaires. Son fils Jean préfère garder le commerce de charbon. Les pompes funèbres reviennent à Simone et prennent le nom de pompes funèbres Paquin-Dauphin. Les pompes funèbres deviendront la SARL Paquin-Dauphin en 1980. Vers 1995, le couple se décide à vendre. Michel Dauphin, l’un des deux fils d’André et de Simone Dauphin se porte acquéreur de l’affaire et s’installe au 33, rue Foch. Il reprendra également la marbrerie Soliani en 1997. C’est cet ensemble qu’il vient de céder à Laurent Heyser. Mais le nom – les pompes funèbres Paquin-Dauphin – reste d’actualité.
Quatre salariés, huit vacataires
L’entreprise Paquin-Dauphin compte quatre salariés à temps plein, deux à la marbrerie et deux aux pompes funèbres, auxquels il faut ajouter huit vacataires, dont l’un prépare le diplôme de maître de cérémonie. Laurent Heyser, repreneur des pompes funèbres et de la marbrerie, est marié et père de quatre enfants. L’un des enfants commence à travailler en tant que vacataire… Une nouvelle saga ?