Pierre sèche. Compte rendu de travaux de restauration de deux soutènements en pierre sèche de rampe d’accès aux terres agricoles dans la pente à LURS (04)
La première rampe se trouve au lieu-dit Lurie, sur le versant ouest du piton rocheux du village de Lurs (Alpes-de-Haute-Provence). Elle part du chemin communal en surplomb et descendait à une parcelle agricole. Ce chemin qui mène à la porte du village a gardé ses proportions et sa largeur historique d’accès muletier carrossable. On peut noter par endroit la présence de calade et de pas d’ânes. La rampe est aussi large que le chemin ce qui indique qu’elle devait être praticable avec un attelage. La parcelle agricole sous-jacente a été remaniée lors de la construction d’une villa contemporaine sur des parcelles voisines. Aujourd’hui un chemin goudronné d’accès véhicule à l’habitation passe au pied du mur de soutènement du chemin. Le niveau a été abaissé pour permettre la circulation, du coup la fondation de la première rangée de pierre du soutènement de la rampe est désormais en surplomb et déchaussée On peut noter la présence d’un très gros clapier sur la parcelle anciennement desservie par la rampe, ce genre de clapier est souvent lié à la culture de vigne sur sol très caillouteux mais seule une recherche cadastrale permettrait de le vérifier. Le coteau est peu planté d’olivier, il est peuplé de nombreux amandiers http://unepierresurlautre.wordpress.com auteur Louis Cagin t2046 Méthode constructive de la rampe : La coupe du soutènement que nous avons pu relever lors de la restauration montre que le profil de la colline a été peu terrassé à cet endroit. La roche affleure et plonge rapidement. L’aménagement de la rampe s’est appuyé sur le sol originel de la pente rocheuse sur laquelle passe le chemin. Il est remarquable que la rampe ait finalement été aménagée par apport de remblai de pierres. Sur ce remblai, une fois le niveau atteint, a été installé une calade qui est toujours en place. Nous avons déjà rencontré ce même procédé à Lurs lors d’un de nos travaux de restauration. Le mur repris était sur le même coteau et soutenait également un ancien chemin carrossable. Fig 3 autre exemple de soutènement de chemin Le soutènement peut être divisé en quatre zones différentes quant à la pose des pierres : -1 la zone d’appareillage en parement où sont placées les plus grandes pierres dans une granulométrie moyenne de20 à 50 cm, les plus gros modules étant réservés pour le bas de mur et le couronnement (ZAP sur la fig. 4) -2 la zone d’appareillage de l’arrière du mur où sont placées les pierres sans faces d’une granulométrie moyenne de 20 à 12 cm (ZAA sur la fig.4) -3 la zone de drain où sont placées les pierres sans faces d’une granulométrie moyenne de 4 à 15cm (ZD sur la fig.4) -4 la zone de remblai qui se différencie du drain par le fait que les pierres ne sont pas appareillées (ZR sur la fig.4) Nous pensons que ces aménagements, qui demandent de gros volumes de pierre, ont été rendus possibles par l’activité des carrières locales situées au bas du coteau, qui devaient produire un matériau abondant, peu cher et proche des aménagements. Fig.4 coupe de l’aménagement Fig.5 coupe du mur Fig.6 l’autre mur restauré http://unepierresurlautre.wordpress.com auteur Louis Cagin t2046 Fig.7 après intervention La deuxième rampe est sur le versant opposé du piton rocheux de Lurs, celui-ci est dédié à l’olivier, la route est d’ailleurs nommée la montée des oliviers. La rampe en question est également un accès de champ, la différence réside dans le fait que le champ surplombe le chemin. L’accès se situe au pied d’un très vieux mur ourdi à la chaux et qui pourrait être un reste de porte ou de bâti en avant-poste du village. Lors du terrassement nous avons exhumé un tesson de verre (à ce jour à l’analyse) qui semble médiéval XV-XVIème. Le chemin est aujourd’hui l’un des accès aménagé pour permettre aux véhicules d’arriver à Lurs. Lors des travaux nous avons retrouvé une borne entouré de restes de calades qui indiquent le niveau du chemin avant sa modernisation. Nous avons pris soin de laisser ces vestiges en place. Fig.8 la borne Il ne s’agit pas de la même pierre que celle de la restauration précédente, son origine est micro-locale, notamment de la falaise qui surplombe le site. De fait l’appareillage est de nature tout à fait différente (fig.9). La disponibilité en pierre est plus réduite et les granulométries disponibles plus homogènes. Du coup le profil du mur varie lui aussi afin de s’adapter au stock disponible. Le mur est très large en bas et se réduit rapidement, il est de forme triangulaire Fig.9 coupe du mur http://unepierresurlautre.wordpress.com auteur Louis Cagin t2046 Le stock de pierre est de granulométrie moyenne majoritaire entre 15 et 30 cm avec quelques rares blocs de taille supérieure, le reste est composé de plus petits volumes de 8 à 15cm ; pas de cailloutis, ni de granulats, le reste du sol terrassé lors des travaux est uniquement composé de terre argileuse. Le mur est de fait entièrement appareillé de son parement à sa face arrière. Trois zones structurent cet appareillage ; - le parement où sont utilisées les pierres avec face et permettant une pose en boutisse, - la face arrière composée de pierres suffisamment grosses pour arrêter le mur, - la zone appareillage médian qui s’adapte aux impératifs des deux faces du mur, dans le choix des volumes et dans la pose des pierres (cf.fig.9). Il n’y a pas de zone de drain, c’est le mur lui-même qui fait cet office. Fig.10 zone terrassée Le mur s’inscrit en bas d’un talus qui le charge au niveau du couronnement et le poursuit sur toute la hauteur de la terrasse. Le mur ne mesure en moyenne que 1,4 mètre de haut, alors que la différence de niveau entre la route et le champ est en moyenne de 2 à 3 mètres. Le talus fait partie intégrante du système de soutènement de la terrasse. Il est végétalisé et régulièrement planté d’arbres de production dont le système racinaire participe du soutient. Si la rampe de Lurie a été installée dans une pente existante et remblayée par des pierres, d’après notre fouille, cette rampe a pour sa part été entièrement terrassée et n’est remblayée que de sol constitué de terre.
Louis Cagin
France Tombale
Qui aurait pensé que le secteur de funéraire allait lui aussi être ubérisé ? Et par un Toulousain de surcroît ! C'est en tout cas le pari de la jeune start-up France Tombale qui se lance sur le marché en ligne de la marbrerie funéraire et ses accessoires (plaques, urnes, vases…). L'idée est née d'une rencontre entre Jérémy Dols qui en est à sa troisième entreprise de e-commerce (lire encadré)et Laurent Pradiès, commercial dans la marbrerie funéraire pendant vingt ans. Deux profils complémentaires qui ont pour but de proposer une offre en ligne «au juste prix». Car pour Jérémy Dols, «ce secteur évolue depuis longtemps dans l'opacité avec des écarts de prix qui vont de un à cinq» confie-t-il en pointant «certains» commerçants qui profitent «un peu du malheur» des clients. La start-up toulousaine assure afficher des prix en moyenne 20 % moins cher que le commerce traditionnel.
Des monuments en kit ou paysagers
L'idée est de fournir aux clients un site internet qui permet de composer soi-même sa future tombe en choisissant le modèle, la matière, les formes… le tout avec un outil de simulation 3D qui permet d'obtenir un rendu très proche de la réalité. Au fur et à mesure du choix, le prix apparaît clairement pour éviter toute surprise. «Le client navigue, compose son produit sans pression commerciale, chez lui derrière son ordinateur» décrit Jérémy Dols. Car c'est toute la différence entre les obsèques qui s'inscrivent dans un caractère d'urgence avec le choix du cercueil et l'enterrement à gérer et le choix du monument funéraire qui s'anticipe très souvent avant le décès. D'ailleurs pour guider les internautes, France Tombale a publié un livre blanc qui répond aux questions sur le sujet : achat et réservation d'une concession, formalités, etc. Une fois finalisé le projet, France Tombale accompagne la famille via des rendez-vous téléphoniques ou par courriels pour avancer sur l'intégration du monument dans le cimetière, la date de la pose, etc. Et en bonne entreprise d'Occitanie, France Tombale privilégie le granit du Sidobre et non pas chinois. «90 % de nos monuments proviennent du Tarn. Nous avons souhaité mettre en avant la production française de meilleure qualité» assure Laurent Pradiès. Un réseau de transporteurs spécialisés et de poseurs assure l'installation partout en France.
8M€ de chiffre d'affaires en 2020
Lancé en septembre 2017, le site a déjà enregistré la vente de 80 monuments funéraires pour un panier moyen de 2000 € HT. Autre innovation, France Tombale propose cinq modèles en kit (Monukea) à monter soi-même afin d'économiser les frais de pose (790 €) et même une version paysagère avec des plantes à pousse lente (avec contrat d'entretien annuel en option). De quatre salariés aujourd'hui, les effectifs doivent atteindre 15 personnes d'ici 2020 pour un objectif de chiffre d'affaires de 8 M€.
Importation fictive de machines de façonnage du marbre venant de Chine en Algérie
Les services de la sûreté d’Alger ont réussi à mettre un terme à l’activité d’un réseau de trafiquants conduit par un terroriste repenti. Constitué de dix individus, ce réseau a créé cinq sociétés fictives afin de transférer illégalement des devises à l’étranger.
Ce repenti et ses complices ont réussi à faire sortir du pays, via un circuit bancaire, plus de 7 millions de dollars. Les dix trafiquants ont falsifié des documents officiels pour fonder des entreprises d’importation de machines de transformation du marbre.
Les cinq entreprises en question ont des sièges à Alger (Eucalyptus) et à Dubaï. Officiellement, les membres de ce réseau déclarent qu’ils sont spécialisés dans l’importation des machines de transformation du marbre à partir de la Chine. Mais il s’avère qu’ils n’ont jamais rien importé. En revanche, ils ont réussi à transférer 7 millions de dollars, en recourant à la surfacturation.
Le réseau a été démantelé après une minutieuse enquête mené par la police qui a découvert que les dossiers fournis aux banques étaient falsifiés. Cinq membres du réseau sont placés en détention préventive, alors que les cinq autres sont mis sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, usurpation d’identité et création de sociétés fictives.
Nouvel autel en marbre rouge du Languedoc pour la cathédrale de Soisson
Depuis fin février, l’autel en bois de la cathédrale est recouvert d’un papier rouge, nervuré de blanc. C’est une reproduction de sa future apparence. Il doit être remplacé par un bloc de marbre « griotte de Carcassonne », rouge foncé.
En effet, l’autel actuel de Saint-Gervais-et-Saint-Protais devait être temporaire.
Le diocèse a lancé un appel à dons pour financer ce nouvel autel
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